Monument de la Renaissance : « la huitième merveille du monde »

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A Ouakam, quartier populaire situé au Nord-Ouest de Dakar, trône un site magnifique : le Monument de la Renaissance Africaine. Il compte parmi les lieux pittoresques de la capitale sénégalaise. Inauguré le 4 avril 2010 par l’ancien président Abdoulaye Wade en présence de nombreux chefs d’Etats d’autres pays, il valorise depuis plusieurs années le patrimoine national.

 

Pour accéder au monument, d’innombrables marches d’escalier se présentent aux visiteurs. On les gravit par séquences afin de ne pas s’essouffler. En prenant une pause, l’observation est de mise : un vieux phare avoisine le site. Une construction isolée fait office de restaurant. Des étendues d’herbe sèche habillent le socle du monument. Des banquettes s’adonnent aux visiteurs épuisés. Tout autour, des gens venant d’horizons divers discutent, rigolent, prennent des photos, apprécient. Au loin, d’un côté, la mer à perte de vue. Et de l’autre, Dakar, immense.

Lorsque l’on atteint le sommet, c’est le clou du spectacle : gigantesque, majestueux, divin presque, le Monument de la Renaissance Africaine surplombe la ville. Taillés dans la roche avec une grande précision, on distingue aisément un homme et une femme, à moitié nus, agrippés l’un à l’autre. Sur le bras gauche de l’homme, un enfant est sereinement assis, l’index pointé vers le ciel. Tous les trois regardent dans la même direction, comme convaincus d’être promis à un avenir meilleur. Les proportions de la sculpture sont d’un équilibre époustouflant. Quelques minutes de contemplation suffisent pour réaliser la grandeur du génie artistique. C’est un véritable chef-d’œuvre.

Au pied du monument, on peut lire cette citation d’Abdoulaye Wade gravée sur une plaque de marbre : << Message à la jeunesse : Jeune d’Afrique et de la diaspora, si un jour tes pas te portent au pied de ce monument, pense à tous ceux qui ont sacrifié leur liberté ou leur vie, pour la renaissance de l’Afrique >>. Un appel inspirant, qui dévoile toute la symbolique du monument.

 

 

C’est au moment de quitter les lieux que l’on se rend compte que cet endroit est spécial. Il est possible d’y faire des rencontres, contempler la vue, se ressourcer, voire méditer. C’est un havre de paix propice à une escapade spirituelle, un mets dont chaque bouchée se déguste jusqu’à la dernière. Alors, on n’a qu’une seule envie : c’est d’y retourner le plus vite possible.

Khan Méré