« A Ejicom, vous êtes plus à la pointe sur le web que nous »
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Elles sont trois : Anna, Clémence et Camille toutes étudiantes en journalisme au CFJ, Centre de Formation en Journalisme de Paris. Venues à Dakar dans le cadre d’un reportage sur la jeunesse sénégalaise « connectée », elles ont passé une après-midi de partage d’expériences et d’échanges avec les étudiants d’Ejicom, Ecole Supérieure de Journalisme, des Métiers de l’Internet et de la Communication de Dakar.
Ejicom-infos : Quelles sont les similitudes entre CFJ de Paris et E-jicom de Dakar ?
Anna : Il y en a beaucoup, surtout par rapport aux nombres d’étudiants et aux cours. Le fait d’avoir des travaux en groupe, des professeurs disponibles, l’école est comme une famille, dans une administration à taille humaine.
Clémence : En plus par rapport à l’utilisation des Tics (Technologies de l’information et de la Communication), comme à E-jicom, nous avons une direction qui essaie de plus en plus de nous apprendre à mieux utiliser les réseaux sociaux, à comprendre l’importance d’internet. Au niveau des objectifs pédagogiques, j’ai l’impression que c’est la même chose à Paris et à Dakar.
Camille : Moi, je dirais plus. Vous êtes même plus à la pointe que nous sur le web. Vous êtes totalement orienté vers les nouveaux outils du web tandis que nous en partie.
E-I: Quel regard portez- vous sur la jeunesse dakaroise connectée?
Camille : On a vraiment les mêmes outils. On apprend à s’en servir de façon autodidacte. Enfin c’est vraiment un apprentissage social l’utilisation du web. Je trouve qu’on n’est pas si différent. C’est hyper enrichissant de pouvoir discuter aussi librement des visions qu’on a chacun les uns des autres, de pouvoir les confronter et un peu «démystifier» la France et le Sénégal. Enfin c’est vraiment bien !
Clémence : Moi je ressens la même chose ! La même proximité qui est même peut-être renforcée du fait des outils du web. Après j’ai l’impression que, mais c’est peut-être faussé par les gens qu’on a rencontré, mais j’ai quand même l’impression qu’il y a une volonté d’utiliser le web pour promouvoir la démocratie quand nous on s’endort un peu sur les réseaux sociaux sur cet aspect. Et une volonté de s’en servir pour plus de transparence, vraiment pour de l’information. C’est vraiment le regard que j’ai eu sur la jeunesse ici à Dakar.
E-I: Quelles sont vos impressions après une après-midi passée à E-jicom ?
Clémence : Moi je suis venue un peu en retard, je suis vraiment désolée (rires), mais en rentrant dans la salle, j’ai vraiment senti dans l’air qu’il y avait eu des échanges très profonds et que c’était une ambiance bon enfant. Les filles, Anna et Camille, avaient les yeux qui brillaient. On a appris plein de trucs et il y a une curiosité d’un côté comme de l’autre et du coup, j’ai l’impression d’avoir vraiment appris sur ma pratique journalistique. En même temps je n’étais pas trop là pour apporter des outils mais je pense que les filles ont essayé de le faire et donc il y a eu un vrai échange sur ça. Ça fait du bien parce que mine de rien, même si on est connecté et qu’on utilise les mêmes outils, on n’a pas forcément la même vision et donc de confronter cette vision-là, de mettre à plat nos clichés et d’y réfléchir ensemble, c’est sûr que ça change ma vision de ma pratique journalistique.
Anna : J’ai adoré parler journalisme avec vous parce que j’adore réfléchir sur notre pratique et là c’était l’occasion de parler tous ensemble et de voir quand même qu’on avait des choses qui se rejoignaient sur la manière dont on voulait, nous la nouvelle génération, faire de l’information. Et ça c’est de toute façon une super expérience. Et puis on a été très bien reçu ici, c’est une belle expérience, belle après-midi, voilà (rires) !
Camille : Je voulais avant tout vous remercier pour votre accueil, c’était vraiment agréable. Je partage ce qu’ont dit les filles. J’ai été vraiment ravie de la teneur des échanges, de la pertinence de vos questions et de vos réflexions. Je repars avec une petite bulle d’espoir avec moi, en me disant que c’est vrai, on peut voir les choses de votre point de vue. De notre côté, nous devons être conscients. Nous devons toujours nous questionner devant un fait d’actualité. Les étudiants d’E-JICOM resteront toujours dans ma tête. J’aurais toujours une pensée pour vous à chaque fois que j’aurais des petites questions d’ordre journalistique, éthique et africain.
Propos recueillis par Ousmane Badiane Mamadou Ndiaye et Famory Bathily