Isis Noor Yalagi, militante d’une spiritualité africaine.
L’Ecole Supérieure de Journalisme des Métiers de l’Internet et de la Communication (E-jicom) a reçu ce mercredi 6 juin 2013 Isis Noor Yalagi. Dans le cadre des activités pédagogiques internes de l’école, les étudiants ont eu à discuter avec elle d’une spiritualité africaine à retrouver. Elle a par ailleurs convié les étudiants à mieux s’imprégner de valeurs culturelles et spirituelles africaines pour le devenir du continent.
« Avons-nous de la considération pour nous-mêmes? Où se situe notre conscience collective ? Que voulons-nous ? Qu’attendons-nous ? Que sommes-nous ? Quel est notre rêve en tant qu’Africain ? » Telles ont été les principales questions soulevées par Isis lors de sa présentation à E-jicom.
La Martinico-togolaise a sensibilisé les étudiants de l’école de par son engagement pour la jeunesse, ses idéologies et sa croyance en une spiritualité africaine. « Les démarches spirituelles sont les fondements de l’existence et de la société » disait-elle.
Sa présence a suscité un grand intérêt pour certains étudiants. Leurs idées ont appuyé celles d’Isis. Pour mieux comprendre le monde il serait bon de trouver une paix intérieure en étant en phase avec soi-même à travers la spiritualité.
Contrairement aux rencontres habituelles, Isis a proposé aux étudiants de s’asseoir en cercle et non en rang. Une première à E-jicom qui accueille des invités depuis sa création dans le cadre de ses activités pédagogiques internes. Ornée de parure africaine, assortie d’un boubou traditionnel, Isis Noor Yalagi la cinquantaine est revenue sur une partie de l’histoire de l’Afrique.
Du « génocide esclavagiste » à la mondialisation en passant par la colonisation, elle affirme que les Africains ont été dépossédés de ce qu’ils sont, de ce qu’ils ont. Ainsi, elle estime que la jeunesse doit retrouver sa propre foi afin de reconstruire « l’être africain ».
A travers son message engagé, Isis Noor n’a pas manqué d’exhorter les futurs journalistes et communicants à se départir de leurs vêtements d’emprunts et à affirmer leur « être africain ».
Rédaction : Fatima Kane ; Babacar Mbengue; Famory Bathily.