Que font les jeunes sénégalais sur Facebook ?
Facebook reste le réseau social le plus connu et plus utilisé par les Sénégalais. Un choix qu’explique Mountaga Cissé, un bloggeur sénégalais « Facebook est beaucoup plus simple d’utilisation et la conversation prend beaucoup de place dans la culture sénégalaise. Facebook facilite les échanges. Il y a également l’aspect ‘suivisme’ et puisque Facebook est actuellement le plus populaire les gens vous suivent facilement.»
Trouvé dans un cyber à Thiaroye Azur dans la banlieue dakaroise, Babacar Seck comme la plupart des autres internautes est connecté sur Facebook. Cet étudiant en 2ème année d’Histoire à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, et présent sur les réseaux sociaux depuis 2005, admet: « j’utilise seulement Facebook et c’est pour partager des photos ou les commenter et discuter aussi avec les amis».
« Cet outil m’a permis aussi de retrouver mes anciens amis de classe et on a créé un groupe qui réunit tous les anciens élèves de ma classe et on poste souvent des informations personnelles comme des mariages etc. », ajoute-t-il.
Comme toutes les autres personnes trouvées dans ce cyber Chérif Diédhiou, chauffeur de profession ne connait que Facebook. « Je me suis inscrit sur Facebook et je l’utilise pour retrouver mes amis et discuter avec eux je ne connais pas les autres outils et je ne savais pas qu’on peut écouter ou recevoir des informations avec », avoue Chérif.
Les Facebookers sénégalais ne sont pas seulement les hommes. Les dernières statistiques de l’entreprise tchèque socialbakers montre que le pourcentage des femmes sur ce réseau est de 34%.
«Je connecte sur Facebook avec mon téléphone portable, je discute avec des amis et je publie des photos et celles des artistes. Je connais Twitter mais je ne l’utilise pas », explique Saly Kandji, étudiante en deuxième année en Sciences Naturelles à l’Université de Cheikh Anta Diop de Dakar.
Pour sa part, le bloggeur sénégalais Mountaga Cissé déplore cette utilisation ludique de Facebook. « Ça pose problème, la plupart des usagers de Facebook ne s’y connectent que pour discuter ou échanger des photos alors qu’il existe d’autres fonctionnalités intéressantes », se désole-t-il.
Hormis la discussion sur Facebook, certains sénégalais utilisent cet outil pour véhiculer leurs pensées. Hamidou Cissé, chargé de la coordination des projets culturels et du suivi au Centre Culturel Blaise Senghor, parle de sa culture sur ce réseau :
«J’utilise Facebook pour m’exprimer sur des questions de développement. Je donne mon point de vue sur ce que fait le gouvernement sénégalais. Je participe aux débats d’actualité dans le monde. Je publie aussi des sujets pour recueillir des idées de tout un chacun. Et pour mon travail j’annonce des évènements et fais des publicités pour le centre culturel».
À l’instar des pays d’Europe et du Maghreb, le Sénégal connaît une croissance du nombre d’utilisateurs de 5,90% avec 36,52% de taux de pénétration chez la population connectée révèle Socialbakers. Les Facebookers sénégalais sont aujourd’hui au nombre de 726 580.
Mariama Diémè