Le mobile banking est un service qui utilise le téléphone portable pour offrir des services financiers. Le taux de pénétration du mobile au Sénégal s’élève à 110%, tandis que le taux de bancarisation est de 15%, d’après les chiffres de l’Artp
Ndiaga Sall est élève en classe de Terminale. Trouvé à la devanture de sa maison, il devise avec ses amis. Utilisateur des services du mobile banking, le lycéen y trouve son compte du fait de ses nombreux avantages. « L’accès aux banques n’est pas facile. Pour ouvrir un compte on perd beaucoup de temps contrairement aux services du mobile banking. En plus de l’ouverture gratuite du compte, ils offrent plus de sécurité et permettent d’acheter du crédit téléphonique à n’importe quel moment ».
Pour éviter de se faire voler ou de perdre son porte-monnaie, les ménages se tournent vers le mobile banking. « Avec cette nouvelle formule nous n’avons plus de soucis à nous faire. En cas de vol nous pouvons récupérer la puce et reprendre l’argent qui y était », rassure Ndiaga Sall.
Selon Sheikh Kane, business development manager et gérant de « Nafa Express », le m-banking fournit des services simples aux populations à faible revenu dans les pays en développement. « Rapidité, fiabilité et proximité sont les trois mots clés du mobile banking », résume-t-il.
Le M-Pesa est le numéro un mondial lorsqu’un parle de paiement mobile (voir encadré ci-dessous).
Les avantages du mobile banking ne se limitent pas seulement à l’épargne. Il permet également d’effectuer des transactions. Merry Diop, étudiante en Banque finance, témoigne de l’utilité du m-banking. « A la maison, nous utilisons ces services pour payer nos factures d’électricité, d’eau, de téléphone, etc. ».
Les services du mobile banking fonctionne selon un modèle de partenariat entre les services téléphoniques et bancaires.
Chargée des études dans une école de journalisme de la place, Léontine Gueye pour sa part utilise le mobile banking qui lui assure un gain de temps.
Une étude du Consortium sénégalais pour la recherche économique et sociale (CRES), datée de 2009, montre qu’en moyenne, les migrants résidents en zone urbaine effectuent onze transferts d’argent vers leur famille d’origine pour un montant en-deçà de 600 000 francs CFA. Ce qui représente un montant de 48 500 francs CFA par mois.
« Malgré le faible taux de bancarisation au Sénégal, le m-banking est en train de révolutionner le mode des transactions bancaires. Avec seulement 2% du montant de la transaction, un taux largement moins cher que les banques classiques, le m-banking a de beaux jours devant lui », à en croire M. Kane.
Mbéry Faye