Environ 400 décès maternels sur 100000 naissances vivantes au Sénégal sont enregistrés selon la dernière enquête de 2010 de la Direction de la population et de la planification du développement humain (DPPDH). Beaucoup de femmes meurent au Sénégal durant l’accouchement, d’après Docteur Djibril Diallo, gynécologue.
« Beaucoup de facteurs expliquent qu’il y a un retard de la communauté vers la structure de santé. On a d’abord des contraintes socioculturelles. Une fois à l’hôpital, le matériel adéquat pour assister la femme en accouchement et la prise en charge font défaut », a expliqué le Docteur Diallo lors du deuxième jour du séminaire organisé par l’ONG RAES (Réseau Africain pour l’Education et la Santé) en partenariat avec E-jicom (Ecole Supérieure de Journalisme des Métiers de l’Internet et de la Communication).
Même s’il existe un matériel adéquat, le personnel qualifié et la prise en charge sont aussi un souci pour assister les femmes en période d’accouchement. «Si on a un personnel disponible et qualifié, la plupart du temps les femmes n’ont pas d’argent pour se procurer les médicaments qu’il faut. Et la plupart d’entre elles meurent par hémorragie», a fait remarqué le gynécologue.
Une idée qu’a confortée Idrissa Mbaye de l’ONG RAES. «J’étais en reportage dans un hôpital lorsqu’un homme en larmes m’a interpellé parce que les structures sanitaires avaient refusé l’accès aux soins à sa femme par faute de moyens financiers. Il devait donner 200.000 f cfa, une somme qu’il ne possédait pas sur lui», a-t-il témoigné.
Cependant, Docteur Diallo exhorte les femmes à se rendre à l’hôpital dès les premiers signes de grossesse pour une bonne assistance afin de réduire la mortalité maternelle et la morbidité infantile au Sénégal.
Mamadou Ndiaye- Souleymane Ndiaye- Mariama Dieme